Galerie Avant/Après

 

Extrait de l'Editorial Spécial Chirurgie Plastique de la face - European review of ent.

F. DISANT, Président de la SFCPEFC

F.BRACCINI,  Secrétaire à la Communication de la SFCPEFC

Sommaire - revue n°1

Sommaire - revue n°2

   

     La chirurgie plastique de la face fait désormais officiellement partie de la discipline ORL-CCF. Son enseignement est inscrit au programme du DES et du DESC qualifiant. Les acquis sont ainsi validés. Nous devons le faire savoir avec sobriété et fermeté. Cette évolution salutaire ne confirme pas uniquement une spécificité technique mais également une expertise globale de la sphère cervico-faciale. Nous devons désormais valoriser notre capital et stimuler nos élèves.

     Si l’ORL-CCF est la discipline des effecteurs de la communication, nous sommes les experts de la scène faciale qu’il s’agisse de la mimique ou des praxies orofaciales. En termes de schéma de croissance, d’apprentissage des praxies orofaciales et de schéma de vieillissement, il n’y a pas de clivage entre le rétablissement de la compétence labiale et celui de la perméabilité nasale. L’équilibre facial, la trophicité ostéo-tégumentaire dépendent essentiellement de la valeur fonctionnelle nasale et de l’articulé dentaire. Concernant le développement, il existe une relation directe entre praxies oro-faciales, beauté et communication. Une respiration nasale confortable, une compétence labiale et un articulé dentaire stabilisés sont les bases d’une mimique, d’un regard et d’un sourire séduisants. Le faciès adénoïden et le sourire gingival sont sur la même trajectoire. Progressivement la chirurgie interceptive remplacera les interventions réparatrices lourdes de fin de croissance. Nous en sommes les acteurs privilégiés puisque la perméabilité nasale est la condition nécessaire sinon suffisante d’un schéma de croissance équilibré. Le développement de la chirurgie et de la médecine esthétique comme objets de consommation a vu se diversifier et se multiplier les techniques avec souvent des retombées en chirurgie réparatrice comme la lipostructure ou la toxine botulique. De la même manière les techniques de réanimation d’une face paralysée et de rajeunissement sont souvent les mêmes. L’apprentissage doit être décloisonné si nous voulons progresser. Il ne s’agit pas uniquement de promouvoir la multidisciplinarité mais également de favoriser un décloisonnement au sein de notre discipline. La réparation de la face paralysée n’est l’exclusivité de personne et les congrès de surspécialités doivent savoir s’aérer.

    L’expert est celui qui pose les bonnes indications. L’analyse sémiologique est plus que jamais fondamentale. Elle doit être au centre de tous nos enseignements, maîtriser une technique apprise dans un atelier (workshop) ne suffit pas. Les ORL-CCF ont repris pied sur leur terrain naturel. Ceci confère des responsabilités : rester dans son territoire pour être crédible ; poser des indications après une analyse sémiologique éclairée.

F. DISANT
Président de la SFCPEFC   

 F.BRACCINI
 Secrétaire à la Communication de la SFCPEFC