Galerie Avant/Après

  








 


Le tissu graisseux pré-platysmal constitue la cible de la lipoaspiration cervicale. Le champ d'action de la liposuccion cervicale peut être schématisé par un triangle équilatéral, à la face antérieure du cou. Le sommet de ce triangle est situé à la base du cou, au-dessus de la fourchette sternale et sa base rejoint les angles de la mandibule, centrée sur l'os hyoïde. Ce "triangle d'or" délimite une région où la liposuccion donne des résultats particulièrement favorables (1).
Les capacités de cicatrisation de ce tissu graisseux varient avec la technique employée (2). Ainsi, un décollement total crée une grande cavité. Celle-ci se remplit d'un liquide séro-hématique, puis se tapisse d'un épithélium résistant, constituant ainsi une "pseudo-bourse". La cicatrisation est impossible. En revanche, la création d'un tunnel induit la formation d'un tissu fibreux en étoile, concentrique et régulière, de diamètre plus petit que celui de la canule qui la créé. L'ensemble des étoiles ainsi créées induit une cicatrisation sans épanchement ou avec un épanchement insignifiant, rétrécissant la longueur en surface. Conséquence de cette évolution cicatricielle, la peau va alors subir une certaine rétraction. Une inconnue persiste néanmoins : le degré de cette rétraction, nettement plus important toutefois qu’au niveau de l'abdomen (3). Elle est conditionnée par les interactions entre la peau et le sous-sol. Le derme est constitué de fibres élastiques en forme de "ressorts", qui s'adaptent au sous-sol. De plus, l'agression du tissu dermique semble stimuler la prolifération de myofibroblastes, et ainsi la contraction du derme (4-6). En effet, ce dernier présente des cloisons verticales, qui fonctionnent comme un "accordéon". En d'autres termes, le sous-sol se rétracte et la peau se redrape (2). Dans certains cas raisonnables d'excès de peau, la rétraction induite par une tunnellisation pourrait remplacer la traction du lifting. Il apparaît ici une autre indication de la lipoaspiration dans la correction d'un excès cutané cervical sans qu'il soit forcément associé à un excès adipeux.
Divers facteurs interviennent sur la rétraction cutanée. L'âge est un facteur essentiel. L'élasticité cutanée diminue avec l'âge (7), et l'âge physiologique est beaucoup plus important à prendre en compte que l'âge chronologique (8,9). La région cervico-faciale semble être la région où la rétraction cutanée est la meilleure. Néanmoins, sa qualité n'y est pas uniforme, et son meilleur effet s'observe dans la région sous-mentale, où la convexité cutanée se transforme en concavité dans les meilleurs cas (3).